Violence & Bataille de boules de neige

"-Non !
-Si !
-NON !!
-SI !!
Marlène , installée dans un fauteuil de la salle commune , tentait désespérément de travailler (pour une fois) . Elle feuilletait un livre de métamorphose quand le volume de la dispute monta brusquement , rompant sa concentration . **Pff ... les première année qui se disputent , ce que ça peut être pénible ! en plus il fait -40 . Bon d'accord , -2 . Mais il gèle même dans la salle commune !** Soudain , une idée germa dans le cerveau probablement détraqué par le froid de Marlène .
"-Stooooop ! Ok les modèles réduits , prenez des vêtements chauds et suivez moi . Y'a qu'un moyen de régler ça ."
Marlène partit en direction du parc , suivie par les première année un peu perdus .
"-Pas la peine de faire ces têtes de paumés . Ici ce sera bien . Caduto Nevera !
-Une bataille de boules de neige ?! questionna un des garçons .
-Et ouais . T'as tout pigé !" dit Marlène en souriant .De gros flocons tombaient , vite et fort , et se fixait rapidement grâce au froid ambiant . Très vite , les première année commencèrent à se lancer des boules , bien tôt rejoints par des troisième année qui se promenaient .
**Héhé ! Rien de plus marrant que de les voir s’entre-tuer sans se tremper les fringues** Une boule de neige atterrit sur le bonnet de Marlène . Un garçon éclata de rire .
"-T'as fait quoi , là ?!?" hurla elle , avant de bombarder de neige le pauvre garçon qui avait osé s'attaquer à elle , lui faisant abandonner ses résolutions de neutralité .

La journée avait plutôt bien commencé : j'avais étudié sérieusement depuis mon réveil à sept heures du matin et après le repas du midi, j'avais décidé de m'accorder une pause bien méritée. Ce n'était pas parce que j'avais décidé de donner tord à Père concernant mes notes qu'il fallait que je me prive d'un peu de distraction ! Un de mes camarades fit alors irruption dans mon dortoir, se rétablissant de justesse avant de s'écraser par terre.

- Alors Liam, tu viens faire un tour avec nous dehors ? Ya McKinnon qui a décidé d'organiser une bataille de boule de neige avec les premières années !

Un autre de mes camarades s'esclaffa, son rire se répercutant dans les couloirs.

- J'ai vraiment envie de voir ça ! Tu imagines, McKinnon qui arrive à gérer des premières années ?
- Attendez deux minutes les gars, répondis-je rapidement, j'arrive !

Je rangeais le livre que j'avais dans les mains en hâte puis saisit ma cape, mon écharpe et mes gants en peau de dragon avant de suivre mes camarades jusqu'à l'extérieur du château. La vague de froid eut raison de mon premier camarade mais le second et moi résistâmes vaillamment et nous rejoignirent en courant une zone où le vent soufflait moins. Nous observâmes alors avec curiosité les premières années se mitrailler joyeusement avec la neige. Soudain, mon camarade me donna un coup de coude.

- Eh regarde, c'est McKinnon là bas ! C'est dommage, elle participe pas du tout ! Je vais lui envoyer une boule de neige, histoire de la dérider un peu !

Il forma habilement une boule de neige compacte, banda les muscles et la lança. Coup de chance pour lui, la boule de neige atterrit pile sur le bonnet de McKinnon. J'éclatais de rire pendant qu'elle se retournait, le visage rouge de fureur.

"-T'as fait quoi , là ?!?" hurla-t-elle avant de bombarder mon voisin qui esquiva les boules de neige en riant comme un fou.
- C'était juste pour te faire participer un peu McKinnon, pas de quoi en faire un drame ! répliqua-t-il d'un ton joyeux avant de me donner un nouveau coup de coude. Allez Liam, balançons la sauce !

Pris par l'atmosphère bon enfant, je ramassais la neige à pleines mains puis façonnais plusieurs boules que je lançais à intervalles régulières dans la direction de McKinnon avec mon camarade.

*alors là , j'y crois pas ! à deux contre un ? Franchement , ces types sont des traîtres .* Marlène courut se protéger derrière un monticule de neige tandis que Liam Felbrig et son pote , qu'elle ne connaissait pas , la bombardaient .
"-Oh , merlin ... Les gars , vous êtes pas cool ! Je me rends ... Ou pas !" s'exclama Marlène en partant en courant à la fin de la phrase , espéra prendre les gars par surprise . L'espoir fait vivre ...

Marlène riait aux éclats . Les garçons la poursuivaient , quand elle aperçut un garçon avec un hibou . De loin , elle ne voyait pas son visage , mais un sourire machiavélique se forma sur les lèvres de Marlène , tandis qu'elle s'approchait lentement , une boule de neige à la main .
"Euh, bonjour?"
Manifestement , il espérait qu'elle ne l’attaquerait pas. *Là , il rêve . Tu vas morfler mon gars !* songea Marlène . Elle lança une boule , et se retourna brusquement en entendant un hurlement . Les autres arrivaient sur elle . Sur eux , plus exactement . Marlène le regarda . Il la regarda .
"Couuurs ! hurla-t'elle

Je m'éclatais vraiment comme un petit fou. Certes, je n'avais pas du tout apprécié la boule de neige que mon camarade m'avait envoyé par surprise dans la tête - que je lui avais fais payer en lui fourrant autant de neige que je le pouvais dans sa robe - mais cela me détendait beaucoup plus que je ne l'imaginais.

McKinnon s'enfuit devant notre attaque conjuguée en hurlant que nous n'étions pas "cools" mais qu'elle ne se rendrait jamais. Mon camarade lui lança quelques quolibets supplémentaires avant de la suivre en courant, un tas de boules de neige à la main. Je commençais à le suivre en riant, esquivant les autres boules de neige envoyés par les autres élèves quand soudain, un autre garçon fit son apparition. En fait, je ne l'aurais jamais remarqué si un hibou au plumage sombre ne l'avait pas attaqué et prit sa tête pour un terrain de chasse aux vers de terre. Ahuri, je le vis rester stoïque. Cela ne lui faisait pas mal les coups de bec ? Il devait être vachement entraîné car j'aurais eu très mal à sa place.

Il dit quelque chose d'incompréhensible dans le vacarme ambiant avant que McKinnon et mon camarade ne reviennent en courant comme des fous. Celle-ci lança une boule de neige qui rata le nouveau venu avant de lui crier de courir. Son cri fit partir l'oiseau, qui décrivit un arc de cercle avant de foncer à nouveau sur le garçon et de lui donner de nouveaux coups de bec. Je finis par sortir ma baguette parce que ça me hérissait l'échine de voir le volatile le harceler.

- Lashlabask ! marmonnais-je en pointant ma baguette vers l'oiseau.

Oui, j'avais encore des problèmes pour lancer des sortilèges informulés et alors ? A ma grande satisfaction, le sortilège se révéla efficace et le hibou lâcha la lettre qu'il transportait avec un cri perçant avant de s'envoler dans les airs loin du gars. Un sourire satisfait fleurit sur mes lèvres... avant que je ne me reçoive une belle boule de neige en pleine figure par mon camarade.

- Ne baisse pas la garde Liam ou tu vas te faire lyncher !
- Tu vas le payeeeeeeeeeeeer ! hurlais-je en confectionnant à toute vitesse des boules de neige envoyées ensuite magiquement dans sa direction.

Au bout de quelques mètres ,Marlène s'arrêta et jeta un coup d’œil en arrière. Et là ,elle ne put s'empêcher d'éclater de rire . Le garçon qui auparavant les poursuivaient ,maintenant à demi-couché dans la neige ,tentait à la fois de se relever et de se protéger de Felbrigg ,tendis qu'un petit restait planté là ,tantôt les regardant ,tantôt jetant à Marlène des coups d’œils en mode "c'est qui cette tarée" ,ce qui augmenta son fou rire. Lorsqu'elle réussi à se calmer ,elle courut aider Liam Felbrigg à massacrer son pote ,histoire de rire un peu...
Après tout ,c'était le but de l’opération au départ ,même si ses plans avaient été quelque peu modifiés. Elle songea qu'elle s'amusait bien plus maintenant que si elle était restée au sec. Pas question cependant de l'avouer aux mecs!
Au moment où elle arrivait près d'eux ,le copain de Liam s'était déjà relevé. **Bon ,d'accord. Il aurait pu m'attendre! Y'a plus qu'à le rattraper ,maintenant**
"-Grouille ,Felbrigg !" lança Marlène.
Elle partit en courant sans attendre la réponse ,et réalisa brusquement en sentant la morsure du froid qu'ils s'étaient rapprochés des portes. Elle ramassa une poignée de neige ,la façonnant en boule et la lança vers le garçon... trop fort. Elle passa au dessus de sa tête et atterrit sur le chapeau... **Non. Non ,c'est pas vrai... Pourquoi moi? Pourquoooiiii? Et pourquoi ELLE ?**
"-Euh... Bonjour ,Professeur McGonnagal."

McKinnon vint m'aider, une fois son fou rire calmé, dans ma noble bataille contre mon camarade. Au bout d'une dizaine de minutes, j'étais intégralement trempé malgré ma cape et mes doigts s'engourdissaient à cause du froid de la neige. Mais qu'est-ce que je m'amusais ! C'était presque aussi bien qu'un entrainement de Quidditch !

Mon camarade nous feinta brusquement avant de se lever et de courir en direction du château à toute jambes. McKinnon réagit aussitôt en se levant d'un bond et en me criant de me grouiller avant de poursuivre mon camarade. Crevé et légèrement essoufflé, je me relevais avec peine à cause du poids de ma cape avant de les suivre du mieux que je pouvais. Mes chaussures trempées s'enfonçaient dans la neige et ma robe d'uniforme pesait lourdement sur mes jambes.

Je vis alors McKinnon ramasser un peu de neige, la façonner en boule avant de la lancer de toutes ses forces vers mon camarade. Seulement... elle alla beaucoup trop loin et s'écrasa sur le chapeau du Professeur McGonagall. Celle-ci regardait d'un air sévère les élèves se balancer joyeusement de la neige dans un vacarme de cris et de rires, tandis que des bonhommes de neige aux visages et formes variées avaient poussé dans le parc de Poudlard.

Le professeur McGonagall pinça si fort les lèvres qu'elles blanchirent avant d'aboyer une voix sèche :
- Ca suffit ! Qu'est-ce qu'il vous prend par Merlin ? Rentrez au château et que ça saute !

Les élèves de première année s'arrêtèrent net dans leur élan et la tête basse, commencèrent à revenir au château en traînant des pieds. Elle tourna un visage agacé vers McKinnon, mon camarade de Gryffondor et moi même. Je pressentais que cela n'allait pas être à notre avantage.

- Quand à vous trois, vous viendrez dans...

Elle n'eut cependant pas le temps de terminer sa phrase. Un énorme tas de neige présent sur l'un des toits du château commença à glisser puis tomber dans le vide, pile sur le Professeur McGonagall. Elle fut ensevelie sous la neige en moins de quelques secondes, nous laissant tous bouche-bés. Une fois la surprise passée, j'émis un petit rire étranglé avant de me précipiter vers le tas de neige avec mon camarade.

- Professeur ! Professeur, ça va ? m'exclamais-je en l'aidant à sortir de sa prison humide et glaciale.

**Je veux mourir. Ou apprendre à transplanner d'urgence.** Voilà quelles étaient les pensées de Marlène tandis qu'elle déblayait la neige tombée sur McGonnagal avec l'aide de Felbrigg et de l'autre garçon, qui avait l'air aussi désespéré qu'elle. Hagrid arriva au bon moment. Tandis qu'elle créait un feu dans une fiole vide qu'elle tendis au professeur, il la guida vers l'intérieur. Marlène, aidée des garçons, rapatria les derniers gamins attardés, qui les regardaient bouche-bée comme si ils étaient déjà dans leur cercueils.
(Ce qui n'allait pas tarder, si on me permet un commentaire, bien que le narrateur sois censé la boucler) Puis elle ressortit, regardant Felbrigg avec un sourire en coin.

"-Je suppose qu'on est collés pour six mois..."

Marlène était tellement blasée qu'elle ne fut même pas surprise quand le concierge arriva en courant et hurlant à propos de couloirs trempés, les obligeant à battre en retraite vers la forêt interdite **et de deux... Et quoi, encore? Dumbledore?** songea-t'elle en entrant dans la forêt sous la lisière des premiers arbres, sans toutefois pousser plus loin.

"-Rectification. On est collés à l'année." soupira Marlène.

Ca sentait mauvais cette situation. Mais alors mauvais ! Hagrid vint nous aider afin de sortir de McGonagall de son tas de neige et afin de limiter les dégâts, nous avons fait équipe avec McKinnon afin de rentrer les élèves dans le château. Ceux-ci, le visage rougi par le froid, étaient nettement moins excités qu'il y a dix minutes et je les comprenais. J'aurais bien aimé les accompagner jusqu'à la salle commune et ne plus quitter mon lit du reste de la journée mais le regard sévère de mon camarade m'en dissuada.

McKinnon revint jusqu'à nous avant de nous dire avec un sourire en coin :
"-Je suppose qu'on est collés pour six mois..."

Mon camarade émit un drôle de bruit, à mi-chemin entre le couinement et un rire étranglé. J'étais tout aussi ravi de cette supposition que lui et à moins d'un miracle - des licornes roses peut être ? - il n'y avait aucune chance pour que nous en ressortions indemne. Afin de couronner le tout, le concierge arrivant en hurlant et nous dûmes battre en retraite jusqu'à la lisière de la Forêt Interdite. Le vent était glacial et je m’emmitouflais autant que possible dans ma cape trempée.
McKinnon ponctua cette retraite par un "-Rectification. On est collés à l'année." qui signifiait tout.

- J'espère pas, grognais-je peu enthousiaste. Je vais me faire démolir par mon capitaine si je ne peux pas assister aux matchs de Quidditch à cause d'une retenue.
- Je suis désolé, renchérit mon camarade en shootant dans un caillou, on n'a rien fait de mal hormis s'amuser ! Je ne vois pas en quoi on aurait une punition pour ça !

Le caillou vola dans les airs et heurta le tronc d'un arbre auprès duquel se trouvait une hache et des éclats de bois. Je déglutis subitement : est-ce que Hagrid était en train de couper cet arbre ? Un grincement de fin du monde confirma mon hypothèse et les yeux écarquillés, je vis l'immense arbre nous tomber dessus.

Ni une ni deux, je saisis mon camarade et McKinnon par le bras et les entraînait en courant loin de l'arbre qui tombait. Nous réussîmes de justesse à l'éviter mais l'onde de choc me fit chuter la tête la première dans un tas de neige. Le froid me brûla la peau du visage et je me redressais en crachotant de la neige.

- Nom d'un chaudron, c'était quoi ça ?

"-Non d'un chaudron, c'était quoi, ca ?!
-Un arbre. répliquai-je laconique.

Question stupide ! Ah, les garçons...

"-accessoirement, c'était l'effet des poupées vaudou à notre effigie qu'a fait une personne anonyme qui nous en veux beaucoup. fit le garçon inconnu au bataillon
-Je suis un angelot blond et Felbrigg un archange (brun)! Pourquoi on lui en voudrait ? Toi et moi je veux bien mais lui ?!

C'est vrai, quoi ! Je sais que j'ai la poisse mais à ce point là ! On va sûrement vivre en ermite ici pendant des jours et des jours ! (je dramatise peut-être un peu, là.)

"-Ok, on a plus qu'à rentrer sans se faire choper ni croiser Peeves, ni un autre élève, ni un prof, ni un fantôme... Bon. On y va, et on improvise. Beaucoup.

Certes, ce plan semble un peu hasardeux, mais j'en ai pas d'autre. Et à voir la tête des gars, eux non plus.

-Bon, alors... on s'est enfoncé dans la foret plus que ça n'en a l'air... le château est au nord, donc un bon sort de boussole et c'est régl... une seconde. Dites-moi que vous vous souvenez de la formule !

Mes joues s'empourprèrent lorsque McKinnon me désigna comme un "archange brun". Je ne m'étais jamais vraiment intéressé à la gente féminine (ni masculine d'ailleurs) à cause des trois dernières années où j'ai cravaché afin d'avoir un excellent niveau en classe mais je sentais bien que mes hormones me rattrapaient. D'ailleurs, mon regard se porta pensivement sur les boucles noires des cheveux de mon camarade de dortoir [HRP : que j'ai décidé d'appeler Timothy parce qu'il n'a pas de nom depuis le début, le pauvre] et ses joues rosées par le vent froid. Fichtre, depuis quand étais-je attiré par les garçons ?

"-Ok, on a plus qu'à rentrer sans se faire choper ni croiser Peeves, ni un autre élève, ni un prof, ni un fantôme... Bon. On y va, et on improvise. Beaucoup." fit McKinnon d'un ton décidé, semblant vouloir prendre la tête du groupe.

Elle pivota sur elle même, plissa les yeux et finit par tirer une tête dépitée.

"-Bon, alors... on s'est enfoncé dans la foret plus que ça n'en a l'air... le château est au nord, donc un bon sort de boussole et c'est régl... une seconde. Dites-moi que vous vous souvenez de la formule !"
- Bien sûr, rien de plus facile ! Les années inférieures manquent décidément de mémoire pour se souvenir des sorts, répondit Timothy d'un ton dédaigneux avant d'enfoncer sa main dans la poche de sa robe.

Ses yeux s'écarquillèrent brusquement de surprise et il se mit à fouiller frénétiquement dans sa poche avant de jurer.

- Par le caleçon de Merlin, mais où est ma baguette ?!

Se rendant compte qu'il n'y avait vraiment rien dans sa poche, Timothy se dirigea vivement là où l'arbre était tombé, creusant des trous dans la neige en espérant tomber par miracle sur sa baguette. La mienne était dans ma poche et je la serrais entre mes doigts frigorifiés d'un air soulagé. Ne plus avoir sa baguette dans une situation peu enviable alors que l'on avait grandit entouré de magie était un cauchemar que peu de sorciers souhaitaient expérimenter. Je tentais d'aider Timothy à retrouver sa baguette à l'aide d'un sortilège d'Attraction informulé mais rien ne se produisit, la mienne refusant une fois de plus de fonctionner correctement.

Je soupirais d'un air exaspéré en louchant sur ma baguette. Il s'agissait de celle de mon père, qu'il m'avait donné avant ma rentrée à Poudlard. Au départ, j'étais très content de la recevoir - les regards envieux de mon frère ainé ne m'avaient pas échappé - mais depuis que je l'avais, j'avais vite constaté qu'elle ne répondait pas comme celles de mes camarades - elle marchait une fois sur dix environ - et qu'elle m'attirait de déplaisants épisodes avec des animaux de préférence hargneux et pourvus de membres particulièrement dangereux.

- Je m'occupe de trouver le Nord McKinnon, dis-je en espérant que ma baguette marche cette fois ci. Aide Timothy à retrouver sa baguette pendant ce temps là.

Une fois ma baguette à plat dans ma main droite, je murmurais "Pointe au Nord". Coup de chance, elle se décida à tourner après quelques secondes d'hésitation et désigna un chemin encombré de ronces enneigées sur notre gauche.

- Le Nord est par là, dis-je à titre d'information en montrant la direction du doigt.

Soudain, un bruit suspect attira mon attention. Les feuilles d'un buisson sur notre droite perdirent la neige qu'elles avaient lorsque la chose passa à proximité. Le stress surgit brusquement et je jetais un regard menaçant à ma baguette. J'espérais qu'elle n'avait pas alerté quoique ce soit de dangereux.

- Vous avez entendu ce bruit ?

Marlène La Poisse à Poudlard, Saison 5, épisode... bref. On est dans la mouise.

"-Alors comme ça, tu t'appelle Timothy ?
-Ben... ouais.
-C'est pas pire que Marlène Sterenn Louise McKinnon. McKinnon Smith si on rajoute le nom de ma mère."

Une seconde... c'était quoi ça ?

"-Vous avez entendu ce bruit ? demande Felbrigg
-Oui. Plutôt flippant. Bon, on y va ?
-Une seconde ! interrompt Timothy, et ma baguette ?
-Euh... T'as regardé dans ta poche intérieure ?
-non pourqu... Ma baguette ! Merci McKinnon !"

A quoi ça sert que je débite mes prénoms, je vous le demande. Il pourrait en retenir un. Le premier, de préférence. nous nous dirigeons vers un vague sentier, plein de ronces, et  Felbrigg et Timothy passent devant pendant que je ferme la marche. Au bout d'un moment, je me retourne, histoire de voir si la chose qui fait des bruits flippants est toujours là, et quand je tourne la tête pour regarder devant moi, je sens une forte prise sur mes cheveux.

"-Aïïïïïe ! Ça tire !"

Ca fait super mal ! J’attrape le bout de mes cheveux coincé et tente de le démêler en douceur. Mission Impossible. J'ai maaaaal !

"-Les gars ? Un peu d'aide serait la bienvenue, je peux plus bouger." je lâche, en tentant un semblant de sourire-grimace.

Je soupirais d'agacement lorsque Timothy retrouva sa baguette dans une de ses poches intérieurs. Il était très sympa mais parfois, il manquait cruellement de mémoire ! Je passais le premier, ma baguette à plat dans ma main afin de continuer à marcher vers le nord. Le bruit suspect que j'avais entendu et que les autres avaient l'air d'avoir également remarqué ne m'inspirait pas confiance et je n'avais aucune envie de tourner en rond pendant des heures avec une créature potentiellement dangereuse à mes trousses.

La forêt était calme, le bruissement des feuilles étant le seul son perceptible à mes oreilles. Certes, j'entendais bien un halètement, ce qui me faisait presser le pas mais hormis ce détail, j'aurais presque pu apprécier cette marche dans ce lieu considéré comme dangereux et interdit par Dumbledore. Les ronces, au début peu nombreuses, devinrent de plus en plus denses, s'accrochant sans cesse à nos capes et nos écharpes. A plusieurs reprises, je du m'arrêter pour arracher mes vêtements de leur emprise. Un doute me tarauda l'esprit : est-ce que ma baguette nous indiquait vraiment le nord et nous menait bien vers le château ?

Mais mes pensées furent brutalement interrompues par un cri qui retentit dans le calme, me faisant sursauter ainsi que Timothy.

"-Aïïïïïe ! Ça tire !"

McKinnon avait coincé ses cheveux dans une ronce sournoise qui montait assez haut. Timothy semblait réticent à venir l'aider aussi pataugeais-je dans la neige afin de venir lui donner un coup de main. Elle grimaça pendant que j'essayais de désentortiller ses cheveux de la ronce - à croire que celle-ci avait poussé tout autour de ses cheveux, c'était vraiment étrange - et au bout d'une dizaine de minutes d'efforts acharnés, la mèche fut enfin libérée.

- Tu devrais les mettre dans ta capuche, lui conseillais-je. Ces ronces sont vraiment étranges, j'ai l'impression qu'elles poussent à vue d’œil.

Soudain, Timothy poussa un hurlement et me projeta dans les ronces sur la gauche. Les épines traversèrent le tissu de ma cape et de mes vêtements et entamèrent ma peau, qui commença à saigner. Je serrais les dents.

- Un troll des montagnes ! ARGH, JE HAIS LES TROLLS ! brailla-t-il de plus belle. Fuyons vite, il n'a pas l'air commode !

Y'a pas à dire j'ai la poisse... Je remerciait Liam, et ainsi qu'il le conseillait, mis ma capuche, un peu gênée de m'être laissée coincer par ces stupides ronces. C'est alors que Timothy bouscula Felbrigg, qui tomba dans les ronces. Je lui tendis la main et il se releva péniblement, serrant les dents. Vraiment bizarres, ces ronces, il a raison.


"-Un troll des montagnes ! ARGH, JE HAIS LES TROLLS ! braille-t-il de plus belle. Fuyons vite, il n'a pas l'air commode !
-S'il est des montagnes, qu'est-ce qu'il fout dans cette forêt ?!" , je hurle, paniquée.

Nous partons en courant, paniqués, et j'entr’aperçoit un jour parmi les arbres.

"-Par là !"

Nous débouchons dans le potager de Hagrid, qui est encore au château. Je reprends mon souffle, accroupie, puis Timothy lâche :

"-C'est bon ! Vu son poids, il devrai mettre un moment à arriv..."

La fin de sa phrase s'étrangle, tandis que le troll émerge de la forêt en grognant. C'est pas vrai ! Mais comment un truc aussi balourd peux se déplacer aussi vite ?!
Là, on est vraiment dans la mouise.

- Merci, fis-je à destination de McKinnon qui m'avait aidé à me relever.

Les ronces s'étaient accrochées à ma cape et je bataillais pendant quelques secondes pour m'en défaire avant de voir deux pieds immenses devant moi. Ils étaient énormes et d'une couleur grisâtre. Mes yeux remontèrent jusqu'à croiser le regard jaune et méchant du troll. Celui-ci rugit tellement fort que des gouttelettes de bave s'écrasèrent à mes côtés tandis qu'il brandit sa massue. Son cri me fit sortir de mon immobilisme et je suivis les autres en courant plus vite que je ne l'avais jamais fais. Je n'avais fichtrement aucune idée de ce que pouvait bien faire un troll des montagnes dans une forêt mais je n'avais pas spécialement envie de rester pour le découvrir.

Nous réussîmes à trouver enfin la sortie vers le parc et nous nous arrêtâmes près de la cabane de Hagrid, en suant et haletant. McKinnon s'accroupit pour reprendre son souffle tandis que Timothy soupirait de soulagement en contemplant l'orée de la forêt.

"-C'est bon ! Vu son poids, il devrai mettre un moment à arriv..."

C'est alors que le troll, visiblement plus en forme que nous le pensions, sortit de la forêt en grognant. Perdant le contrôle de ses nerfs, Timothy ramassa une citrouille dans le potager de Hagrid et la lança tel un athlète pile sur la tête du troll. Celui-ci apprécia très moyennement de se faire lancer des trucs dessus et poussa un rugissement tel qu'il fit envoler des oiseaux un peu plus loin. Puis il se déplaça bien plus vite qu'un troll normal aurait pu le faire et asséna un coup en direction de Timothy et de McKinnon. Ce dernier hurla et se jeta sur elle afin d'éviter l'attaque. Ils roulèrent par terre tandis que la massue du troll écrasait sans pitié les légumes que Hagrid mettait tant de constance à faire pousser.

- Stupefix ! hurlais-je sans voir aucun résultat. Impedimenta ! Expelliarmus !

A ma grande surprise, ma baguette fonctionna parfaitement pour le dernier sortilège et la massue du troll s'envola gracieusement dans les airs avant de foncer vers moi. Le cœur battant, je me jetais sur le côté pour l'éviter et celle-ci finit sa course dans la maison de Hagrid, défonçant le mur de la cabane.

- Et flûte, grognais-je en voyant les dégâts.

A présent, le troll fou de rage martelait le sol de ses poings en essayant d'écraser mes deux camarades de maison. Timothy lui lança un sort dans les yeux qui ne fit que l'énerver davantage. Que faire ?

Là je commençais sérieusement à paniquer. Rouler dans la neige avec un troll tentant de vous frapper ne figure pas sur la liste de mes activités favorites. Même si, grâce à l'intervention salutaire de Felbrigg, le troll n'avait plus de massue. Je me jetai sur le côté, attrapai fébrilement ma baguette et lançai le premier sort qui ma passa par la tête.
Cela fonctionna au delà de mes espérances. Le troll grogna et s'écroula dans la neige à quelques centimètres de Timothy que j'avais attrapé par le col et tiré vers moi juste à temps. Le troll poussa un vague grognement, et resta allongé là. Les deux garçons me regardèrent, médusés. Puis Timothy, d'une voix tremblante, lâcha :

"-Un... un maléfice du saucisson ? Sérieusement ?
-c'est le premier truc qui m'est passé par la tête, expliquai-je,
avant de me diriger vers Felbrigg qui était un peu plus loin, à côté de la massue. Soudain nous entendîmes un bruissement et une ombre s'étira sur le sol, rendue immense par le soleil qui déclinait tôt en cette saison.

"-J'espère très fort que je me trompe, mais comme l'impression que ça n'a pas suffit, dis-je en me retournant lentement.

A ma grande surprise, le sortilège que lança McKinnon sur le troll fonctionna. Ce dernier grogna de rage avant de vaciller et de s'effondrer dans la neige avec un bruit sourd. Légèrement hagard, je fixais ma camarade de maison comme si elle avait eu deux têtes. Il est vrai que j'oubliais souvent que les autres n'avaient pas le même problème de baguette que moi : la leur ne s'amusait pas à lancer correctement un sortilège sur dix et ne leur attirait pas des ennuis horribles.

"-Un... un maléfice du saucisson ? Sérieusement ? fit Timothy d'une voix tremblante.
-c'est le premier truc qui m'est passé par la tête", expliqua McKinnon.

Elle se dirigea vers moi et je me remis d'un bond sur mes pieds, grimaçant en sentant le tissu trempé de mes vêtements frotter contre les blessures des ronces. Si cela continuait comme ça, j'allais devoir rester à l'infirmerie pendant un bout de temps et cela ne me plaisait pas particulièrement - quoique au moins, ma baguette ne m'attirerait pas plus d'ennuis de cette façon.

Un bruissement se fit alors entendre et une ombre s'étira sur le sol.

"-J'espère très fort que je me trompe, mais comme l'impression que ça n'a pas suffit", dit McKinnon d'un ton peu rassuré avant de se retourner.

Fort heureusement pour nous, le troll était toujours à terre. Il s'agissait simplement de Hagrid qui était de retour du château et qui regardait avec surprise le trou qu'avait fait la massue dans sa maison.

- Je vois que vous avez été fort occupés après la bataille de boules de neige, commenta-t-il de sa voix bourrue. Et qu'est-ce fait ce troll dans mon potager ! Mille Gorgones, mes citrouilles ! Allez hop, toi, tu bouges de là !

Il décala le troll sur le côté avec une facilité déconcertante et contempla avec tristesse ses citrouilles aplaties avant que le grognement de la créature magique n'attire à nouveau son attention. Hagrid l'étudia avec soin.

- Maléfice du saucisson, c'est ça ? Joliment exécuté. Qui a fait ça ?
- C'est Marlène McKinnon, répondis-je avant de grimacer en tenant mes bras.

Les blessures des ronces coulaient de plus belle et j'avais l'impression de peser une tonne avec mon uniforme et ma cape mouillés. Hagrid remarqua que je n'allais pas bien et fut près de moi en deux enjambés.

- Miss McKinnon, Mr Bell, veuillez accompagner Mr Felbrigg à l'infirmerie. Je m'occupe du troll et je vous rejoins là bas. Et surtout, ne faites pas plus de bêtises !

"- Miss McKinnon, Mr Bell, veuillez accompagner Mr Felbrigg à l'infirmerie. Je m'occupe du troll et je vous rejoins là bas. Et surtout, ne faites pas plus de bêtises !
-On va essayer ! dis-je joyeusement, avant de me tourner vers Liam.

Aussitôt, je grimace. Aïe. Ça doit faire mal. Il grelotte dans ses vêtements trempés. Je retire mon pull, qui n'est pas (trop) mouillé, et qui est surtout chaud et épais. Puis je lui passe.

"-Enfile ça !"

Brusquement, Timothy éclate de rire.

"-Ex...excuse-moi, c'est juste que... Liam Felbrigg en pull tête de mort, je pensais pas voir ça un jour !
-C'est clair ! Ça te va très bien, hein ! C'est juste que..." la fin de ma phrase s’étouffe dans mon rire.

Pourtant ça lui va vraiment bien. Mais le rire de Timothy est trop communicatif. Et puis effectivement la situation est trop bizarre depuis une heure ou deux, le rire dédramatise la situation. Parce que bientôt, ça va être notre fête.
Je frissonne. En manches longues dehors par ce froid, ça caille, même si on est sec.
Nous conduisons Felbrigg, grimaçant de douleur, à travers le château jusqu'au premier étage, traversons le palier, passons la grande porte, et tournons à droite, avant de toquer à la porte du bureau de l'infirmière.

Malgré les tremblements de mon corps et l'agréable chaleur depuis que j'avais enfilé le pull, je ne pu m'empêcher de grommeler :

- Ca va, j'ai compris, j'ai une tête de Botruc avec ça ! Tant que ça me réchauffe, je m'en fiche un peu.

Je laissais les deux autres rigoler entre eux pour rejoindre le château. Ils finirent par cesser de rire et me rejoignirent pour m'accompagner jusqu'à l'infirmerie. Les ronces n'avaient malheureusement pas entamés que mes bras : lorsque nous montâmes les escaliers en direction de l'infirmerie, mon dos et mes fesses protestèrent violemment et je du faire appel à toute ma détermination pour ne pas grogner de douleur.

Enfin, l'infirmerie se dessina et l'infirmière vint me prendre en charge après des explications laborieuses de mes camarades. Elle me fit me dévêtir derrière un paravent - même en ayant mal, je souhaitais garder un minimum de dignité - et elle poussa une exclamation de surprise une fois que je sortis en caleçon. Étonné par sa réaction, je baissais les yeux et constatais que les coupures provoquées par les ronces avaient viré au violet.

- Depuis combien de temps avez vous ces blessures ? me demanda-t-elle.
- Euh..., hésitais-je, une bonne heure je pense. Ce sont des ronces un peu étranges qui m'ont blessé. Par contre, c'est marrant, je me sens pas très très bien...
- Surtout, ne vous endormez pas sous aucun prétexte !

Elle saisit deux fioles : la première dégageait une forte odeur de vanille qui me donnait mal à la tête. Une sensation de brûlure horrible me parcourut le corps là où elle mit la potion et je gémissais de douleur. La tête me tournait de plus en plus.

- Désolée mais il faut absolument que je désinfecte vos blessures, fit l'infirmière en accélérant le mouvement. Ces ronces étaient empoisonnées et je ne sais combien de poison est passé dans vos veines à présent.
- J'ai envie de vomir, soufflais-je en vacillant.
- J'ai presque terminé, retenez vous deux minutes encore.

L'infirmière passa ensuite de l'essence de Dictame sur les blessures à vif afin de les faire cicatriser puis m'autorisa à m'allonger dans mon lit. Elle me passa une bassine juste à temps pour que je régurgite tout ce que contenait mon estomac. Je m'adossais aux oreillers, la tête tournant encore plus qu'avant.

- Buvez ceci, il s'agit d'un antidote mêlé à une potion du Sommeil, dit l'infirmière en me tentant un verre dont l'odeur écœurante failli me faire replonger vers la bassine. Vous serez normalement remis sur pied demain matin.

Je bus à contrecœur le mélange et mes yeux se fermèrent avant même d'avoir redonné le verre. Je sombrais dans un profond sommeil.

"-Le pauvre... c'est vrai que ces ronces poussaient vite. Quand j'ai tourné la tête elle étaient basses et quelques secondes après assez hautes pour me prendre les cheveux
-Je suis tellement désolé, c'est de ma faute, je l'ai poussé dedans.
-Pas de ta faute ! Tu pouvais pas savoir qu'elles étaient empoisonnées ! En plus, n'importe qui aurait sursauté avec un machin pareil devant les yeux ! Il était flippant, ce troll.
-Chut ! Il se réveille..."

Aussitôt, je me tais. Il m'a fait une de ces trouilles ! J'ai eu bien plus peur que devant le troll. Et puis, je me sens un peu coupable. C'est moi qui ai commencé cette foutue bataille. Moi qui ai lancé cette foutue boule de neige sur McGo (bien que sans le faire exprès, c'est pas QUE de ma faute) Moi qui suis entrée dans cette foutue forêt, moi qui l'ait rapproché de ces foutues ronces en lui demandant de l'aide. Mais bon, c'est fait c'est fait, et heureusement, il est hors de danger. D'ailleurs, il est en train de se réveiller.

"-Tim... ma...
-De quoi ?"

Je me tourne vers Timothy, avec moi à l'infirmerie, et qui demande :
"-Qu'est-ce qu'il a dit ?
-J'en sait rien... Timma, je crois...
-Timma, ca veux rien dire.
-Je suis pas sure, c'est un peu égocentrique comme façon de penser, mais "Tim" et" Ma" c'est le début de nos prénoms."

Encore que Ma, c'est aussi le début de mon nom de famille... Allez savoir. En tout cas, Felbrigg gémit, et dans la foulée, entrouvre les yeux...

Je repris progressivement conscience après un sommeil sans rêve mais les sensations délivrées par mon corps n'étaient vraiment pas agréables : j'avais la bouche très pâteuse, comme si cela faisait des lustres que je n'avais pas bu quoique ce soit, des courbatures me poignardaient le corps et ma tête tournait un peu. J'entendais des voix à côté de moi mais sans pouvoir comprendre ce qui se disait. Au fur et à mesure que je me réveillais, je comprenais de mieux en mieux ce qui se disait.

"- ... En plus, n'importe qui aurait sursauté avec un machin pareil devant les yeux ! Il était flippant, ce troll.
-Chut ! Il se réveille..."

Timothy et McKinnon. Ou Marlène devrais-je plutôt dire, après tout ce que nous avions vécu avec le troll. Finalement, avec du recul, c'était plutôt amusant cette aventure, même si je me serais bien passé de l'épisode "chute dans les ronces" et de celui "passage à l'infirmerie". Je battis des paupières mais la lumière était beaucoup trop vive pour mes yeux encore endormis. Je tentais alors de parler mais ma bouche pâteuse m'empêchait de dire ce que je voulais.

- Tim... ma... réussis-je à dire.

Leurs suppositions sur ce que je voulais dire me fit rire, ce qui entraîna immédiatement un gémissement de douleur à cause de mes courbatures. C'était bien la peine de passer à l'infirmerie si je souffrais toujours autant au réveil ! Je finis par réussir à ouvrir les yeux et à me redresser péniblement sur mes coussins.

- Bjour, croassais-je la gorge sèche.
- Ah, Mr Felbrigg, fit l'infirmière qui apparut comme par enchantement auprès de moi. Comment vous sentez-vous ?
- Soif. Courb..tures.
- Hm, je vois. Tenez, buvez ceci, dit-elle en me tendant un verre contenant une potion verte émeraude. Cela devrait soulager vos courbatures.
- Rci.

Je bus la potion d'une traite et une étrange chaleur se répandit en moi, soulageant instantanément toutes mes douleurs. Ma bouche se fit également moins pâteuse et je pus à nouveau parler normalement.

- Merci, ça va mieux.
- De rien, répondit-elle en hochant la tête. Vous n'êtes pas passé loin d'une situation critique avec l'empoisonnement des ronces, vous avez eu de la chance. Si vous pouvez vous lever, vous pourrez peut être prendre votre déjeuné dans la Grande Salle tout à l'heure.

Elle s'en alla et je me tournais vers mes deux camarades de Gryffondor en leur souriant. J'étais content de les voir, même si Timothy oscillait entre un air torturé et un sourire soulagé.

- Salut, fis-je. Content de vous voir. Comment allez-vous ? Et j'ai dormi combien de temps ?

"- Salut. Content de vous voir. Comment allez-vous ? Et... j'ai dormi combien de temps ?
-Salut. Moi aussi je suis contente de te voir en bon état. On va bien, et on est soulagés que tu aille mieux." je fais en souriant.

Timothy, un peu gêné, prends la parole, après un léger blanc.

"-Tu as dormi toute la journée d'hier. On est le 18."

Il est choqué. Normal. Il est pas passé bien loin de Sainte Mangouste, heureusement qu'on l'a amené très vite une fois qu'on a réalisé qu'il allait mal. Et qu'on a une excellente infirmière.

"-En tout cas, reprends Timothy, tu es définitivement tiré d’affaire. définitivement, tu comprends ! En plus, ton système de défense immunitaire est immunisé, si un jour tu te refusais piquer, ce qui est improbable, ce serait comme une ronce ordinaire, ça te gênerai deux minutes et ça passe."

Je lui souris, et lance :

"-Bon, on va petit-déjeuner ?"

"-Tu as dormi toute la journée d'hier. On est le 18." dit Timothy d'un air gêné.
- Ouah, tant que ça ? m'exclamais-je, les yeux ronds.

Je ne pensais pas avoir dormi autant de temps. Mon cas devait être bien plus critique que je ne l'avais imaginé - je n'avais jamais vu d'empoisonnement comme ce que j'avais eu. J'eus une petite pensée pour mon père qui sera très déçu que je n'y sois pas passé lorsqu'il apprendrait la nouvelle. Heureusement, j'allais bien mieux et mon estomac commença à gargouiller. Il faudra que je pense à ramener un petit quelque chose à l'infirmière. J'étais un habitué de son infirmerie avec les quelques accidents de Quidditch que j'avais eu, il était normal que je la remercie de me garder en vie.

"-En tout cas, reprends Timothy, tu es définitivement tiré d’affaire. définitivement, tu comprends ! En plus, ton système de défense immunitaire est immunisé, si un jour tu te refusais piquer, ce qui est improbable, ce serait comme une ronce ordinaire, ça te gênerai deux minutes et ça passe."

C'était une excellente nouvelle, même si j'aurais apprécié d'avoir le même type d'immunité contre les sortilèges. Depuis que j'étais jeune, me recevoir un sortilège me prenait trois fois plus de temps à m'en remettre que mes camarades. Autant dire que c'était fichtrement handicapant.

"-Bon, on va petit-déjeuner ?" lança Marlène avec un sourire.
- Cela ne serait pas de refus, j'ai faim ! m'exclamais-je avant de constater que j'étais toujours en caleçon.

Ils se tournèrent obligeamment pour que je puisse m'habiller sans que je n'eus besoin de leur demander - heureusement, Timothy m'avait ramené des vêtements propres - puis nous filâmes dans la Grande Salle. Je fus heureux de la retrouver et m'installais aux côtés de Timothy et de Marlène avec l'intention de dévorer tout ce qu'il y avait devant moi. C'est une fois la bouche pleine que je surpris des regards posés sur moi. J'avalais ma bouchée avant de me tourner vers Marlène.

- C'est moi ou il y a plein de gens qui me fixent en cachette ? C'est assez déstabilisant...

Liam se redresse, et je peux constater qu'il est en caleçon. Je me retourne immédiatement, les joues légèrement rouges, et Tim (comme je l’appelle maintenant) se tourne lui aussi après avoir passé des fringues à Liam. Puis nous partons en courant vers la Grande Salle pour avoir le temps de petit-déjeuner.
Nous nous asseyons ensemble à table (ça fait bizarre de manger au côté de garçons, j'ai pas l'habitude) et mangeons en devisant gaiement. Soudain, Liam questionne :

"- C'est moi ou il y a plein de gens qui me fixent en cachette ? C'est assez déstabilisant...
-C'est pas toi. d'abord tu reviens après une journée d'absence, tout est pardonné (sauf les traces de boue),et l'histoire a fait le tour de l'école. T'es un miraculé, on est tous des héros, je me suis foulé le poignet ce que je trouve chiant et les autres classe, et Tim' a une douzaine d'admiratrices. Au fait, mec, ça va ta cheville ?
-Ouais, ouais , ça va mieux, arrête pas de leur dire, d'ailleurs."

Nous sourions, complices, et j'espère que nous n'arrêteront pas de nous fréquenter après que ce soit passé, tout ce bazar. Puis Timothy demande le jus d’orange à un première année qui retiens son souffle, le mec installé à coté de lui, en face de moi, tente de m’adresser la parole, une Pouffsouffle demande son autographe à Liam... J'en viendrai à préférer les Trolls !

[Si t'es dac', bien sur]
[Edit Liam : Parfait pour moi, merci pour ce RP ]